Message d’Henri-Pierre ROUAULT, ingénieur territorial, chargé des transitions écologiques à Couesnon Marches de Bretagne
Herbe de la Pampa : une interdiction progressive
L’interdiction de l’herbe de la Pampa intervient donc face à plusieurs enjeux : protéger nos écosystèmes ainsi que les espèces locales les plus vulnérables de l’invasion de cette plante, mais aussi traiter la question sanitaire liée à son caractère allergisant. L’arrêté ministériel datant de 2018 a été actualisé à plusieurs reprises, notamment en mars 2020 et, plus récemment, en avril 2024.
Sont donc désormais “interdits sur tout le territoire métropolitain et en tout temps l’introduction sur le territoire, […] l’introduction dans le milieu naturel, la détention, le transport, le colportage, l’utilisation, l’échange, la mise en vente, la vente ou l’achat de spécimens vivants” de cette plante originaire d’Amérique.
Faisant partie des plantes invasives présentes en France, il est donc interdit de planter de nouveaux pieds d’herbe de la Pampa. Les pieds déjà existants devront être petit à petit coupés, voire arrachés, en faisant attention à ne pas répandre l’espèce dans la nature. Il faut savoir qu’il est recommandé de couper ses plumeaux au début de l’été, vers le mois de juin, puis d’arracher directement les pieds.
De plus, l’usage de pesticides chimiques est fortement déconseillé, étant donné les risques qu’ils représentent envers l’environnement et la santé. Aujourd’hui, de nombreuses communes françaises s’affairent donc à éradiquer l’herbe de la Pampa, dont les peuplements peuvent être hauts et denses, notamment dans les milieux naturels les plus vulnérables.